Les parfums Vuitton en distribution limitée
Avec le lancement d’une collection de sept parfums, Louis Vuitton va pouvoir étendre son offre de produits « accessibles » et attirer davantage de visiteurs dans ses magasins, parfum Grasse un enjeu crucial à l’heure où le luxe marque le pas. La marque phare du groupe LVMH, qui avait lancé son premier jus en 1927 et son dernier en 1946, création de parfum Paris signe son retour dans la haute parfumerie. Les sept fragrances conçues par le parfumeur Jacques Cavallier Belletrud seront d’abord vendues dans 180 magasins de la griffe, avant d’être disponibles dans l’ensemble de son réseau de 460 boutiques. Ce lancement revêt un caractère stratégique à l’heure où les ventes du luxe sont plombées par le ralentissement chinois, la chute des flux touristiques en Europe pour cause d’attentats ou encore par le décrochage du marché de Hong Kong. Vendus au prix de 200 euros le flacon de 100 millilitres, ces eaux de parfum devraient générer un trafic supplémentaire dans les magasins. « Je pense que ce lancement est stratégique car Louis Vuitton a besoin d’étendre son offre de produits d’entrée de gamme pour attirer de nouveaux consommateurs vers la marque », souligne Luca Solca, analyste de BNP Paribas. Par comparaison, Hermès propose une palette plus large de produits accessibles, tout en conservant son positionnement très haut de gamme sur ses emblématiques sacs. Le mode de distribution choisi pour les parfums Vuitton, qui colle à la stratégie de la marque consistant à ne vendre que dans ses magasins, devrait toutefois limiter les revenus potentiels. Car pour atteindre une taille mondiale, il faut que des parfums passent par les réseaux de distributeurs spécialisés, souligne Rogerio Fujimori, analyste chez RBC. « Les grandes marques du secteur disposent d’un réseau de points de vente qui est probablement 40 à 50 fois plus élevé que ce que sera celui des parfums Vuitton », déclarait en juillet Jean-Jacques Guiony, directeur financier de LVMH, en réponse à une question d’analyste. Les analystes estiment que les ventes des parfums Vuitton pourraient atteindre entre 1% et 2% des ventes du malletier, qui réalise près de 8,0 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 80 à 160 millions d’euros.