Toujours plus de licences pour Puig
L’espagnol Puig renforce son marketing pour se frotter aux géants de la parfumerie. A cet effet, l’entreprise tient ce jour un séminaire unique avec toute la force créatrice de l’entreprise pour identifier des stratégies de développement. Car si Puig est aujourd’hui le sixième acteur mondial de ce secteur, derrière LVMH, L’Oréal, Chanel, Procter & Gamble et Coty, il n’en reste pas moins un petit poucet face aux géants du luxe. La société gère ses propres marques de parfums et de mode : Paco Rabanne, Nina Ricci, Carolina Herrera, Jean Paul Gaultier - pour la mode ; les parfums, sous la coupe de Shiseido, tomberont dans son escarcelle en 2016. Puig détient aussi les licences de parfums plus huppés – Prada, Valentino et Comme des Garçons - et, à l’inverse, celles de célébrités comme Shakira ou Antonio Banderas. Petit-fils du fondateur, Marc Puig, PDG de l’entreprise depuis 2004, a conscience« qu’il y a dix ans, nous étions petit joueur » et qu’il « est toujours nécessaire d’être pro-actif au risque de disparaître ». Son ambition est « d’atteindre 12 % de parts de marché mondial en 2020 », contre 9 % aujourd’hui. Une taille critique qui, à ses yeux, « permet de jouer avec les mêmes armes » que ses concurrents. « En dessous, cela revient à disputer un match de boxe avec une main attachée dans le dos », explique M. Puig, parfum Grasse qui vise en 2020 la troisième place du marché mondial. La plupart des analystes estiment que près de 30 % du chiffre d’affaires des maisons de parfums est consacré à la publicité, creation de parfum au marketing et surtout aux cachets affriolants accordés aux stars pour figurer sur du papier glacé. Dans ce secteur où l’on compte chaque année près de 500 nouvelles fragrances (entre les nouveautés et les déclinaisons des eaux de toilette, eaux de parfums, eaux légères…), des fortunes sont dépensées en publicité.