Le hoax de l’attaque au parfum
Une inquiétante histoire concernant des attentats au parfum empoisonné circule sur les réseaux sociaux. Des milliers de personnes partagent ainsi un texte sur Facebook. « Sept femmes sont mortes après avoir inhalé un échantillon de parfum gratuit qui leur a été envoyé par la poste. Le produit était toxique. Si vous recevez des échantillons gratuits dans le courrier tels que des lotions, des parfums, des couches, etc. jetez-les », création de parfum Grasse assure le message en question. L’envoi de ces échantillons est attribué à des terroristes, qui auraient trouvé là une nouvelle forme d’attentat. Si les médias n’ont pas parlé de ces attentats au parfum, c’est pour éviter la panique, selon le message. Le problème, c’est qu’aucune indication de date n’est donnée dans le texte qui circule sur les réseaux sociaux. On ne sait donc pas quand ont eu lieu ces supposés empoisonnements. En revanche, il est précisé que les sept femmes sont mortes au Gleneagles Hospital. Il en existe trois dans le monde : à Hong-Kong, à Singapour et à Kuala Lumpur (Malaise). Et chacun d’entre eux se défend d’avoir accueilli de telles patientes. « C’est un hoax, une fausse histoire », explique ainsi une employée de celui de Singapour. Cette rumeur est même encore plus ancienne puisqu’elle remonte à l’après 11 septembre 2001. La version actuelle de la rumeur a commencé à circuler par mail deux mois après les attentats qui ont frappé le World Trade center. A l’époque, ce message rencontre un énorme succès aux États-Unis. Il y avait en effet au même moment une vraie panique autour des enveloppes contaminées à l’anthrax ou au bacille de charbon. Cette panique s’est mélangée à une légende urbaine expliquant que des personnes faisaient renifler du parfum empoisonné aux femmes pour leur voler leur sac à main. C’est ce qui a contribué à la naissance de cette rumeur sur les attentats au parfum, qui a refait surface avec les attaques terroristes de Daesh.